HSMI Senior Fellow Steven Bucci: Expert Panel on EMP Threat: Grid Protection Urgently Needed

Menace des impulsions électromagnétiques (IEM) et vulnérabilité du réseau électrique américain

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title: "Introduction à la menace IEM et contexte du cargo nord-coréen"

quote: "Nous allons parler un peu d'un développement très important et quelque peu inattendu, mais pas imprévu, survenu ces derniers jours et qui porte directement sur la partie d'origine humaine du problème, à savoir l'interception au Panama d'un navire d'opération nord-coréen qui transportait dans sa cale des armes qui pourraient avoir une incidence directe sur la menace d'une IEM nucléaire d'origine humaine."

details:

La présentation débute par une introduction de Frank GNE, président du Centre pour la politique de sécurité, qui souligne l'actualité et l'urgence de la menace posée par les impulsions électromagnétiques (IEM), qu'elles soient d'origine humaine (attaque nucléaire) ou naturelle (éruption solaire). L'accent est immédiatement mis sur un événement récent et concret : l'interception au Panama d'un cargo nord-coréen, le *Chong Chon Gang*. Cet incident est présenté comme une illustration tangible de la menace, car l'inspection partielle de la cargaison a révélé la présence de missiles sol-air SA-2, conçus pour emporter des ogives conventionnelles ou nucléaires et capables d'atteindre une altitude compatible avec une attaque IEM. Cet événement sert de point de départ pour une analyse plus large de la vulnérabilité critique des États-Unis, dont la société tout entière dépend d'un réseau électrique non protégé. La présentation annonce une série d'interventions d'experts visant à explorer les différentes facettes de cette menace et les solutions potentielles, tout en dénonçant un manque d'action politique et une sous-médiatisation alarmante du problème.

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timestamp: "00:04:26"

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title: "Nature de la menace IEM et scénario catastrophe"

quote: "La commission EMP du Congrès a estimé qu'une attaque comme celle-ci, compte tenu de notre état actuel de préparation, pourrait tuer jusqu'à 90 % de la population américaine en un an, de famine, de maladies et d'effondrement de la société."

details:

Le Dr Peter Pry, directeur exécutif de la commission des menaces EMP du Congrès, définit l'IEM comme un « super éclair » généré par l'explosion d'une arme nucléaire à haute altitude. Son effet n'est pas localisé mais peut couvrir un continent, capable de détruire les appareils électroniques et, surtout, de provoquer l'effondrement du réseau électrique. Il insiste sur l'effet domino : la perte d'électricité entraînerait l'arrêt des communications, des transports, des systèmes d'approvisionnement en eau et en nourriture, conduisant à un effondrement sociétal. L'interception du cargo nord-coréen est analysée comme la matérialisation d'un scénario cauchemardesque étudié par la commission : un État voyou ou un groupe terroriste lançant une attaque IEM depuis un navire au large des côtes américaines. Les missiles SA-2 découverts, bien que vieux, pourraient, s'ils étaient armés d'une ogive nucléaire, être lancés depuis les eaux internationales et provoquer un effondrement du réseau électrique de la côte Est, qui produit 70% de l'électricité du pays. Les conséquences démographiques seraient catastrophiques, avec une estimation de 90% de la population américaine décédée en un an suite à l'effondrement de la société. L'incident est d'autant plus troublant que sa découverte fut accidentelle, révélant une faille majeure dans le renseignement et la surveillance maritime.

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timestamp: "00:07:10"

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title: "Convergence des menaces : sabotage physique, cyberattaques et IEM"

quote: "Est-il possible que des essais à blanc soient en cours ? Mak fait pour une opération plus vaste, une cyber-offensive tous azimuts qui inclurait tous ces éléments ? Virus informatiques, sabotage contre un cargo, enfin une attaque nucléaire EMP."

details:

Peter Pry élargit la perspective en connectant l'incident du cargo à d'autres événements récents, créant un tableau inquiétant de menaces convergentes. Il cite l'attaque à l'AK-47 contre une ferme de transformateurs à San Jose, en Californie, initialement qualifiée de sabotage avant d'être minimisée en vandalisme. Cet événement, bien que local, démontre la vulnérabilité physique des infrastructures critiques. Pry souligne que pour des nations comme la Russie, la Chine, la Corée du Nord et l'Iran, la « cyberguerre » ne se limite pas aux cyberattaques mais inclut également le sabotage physique et les attaques IEM dans leur doctrine militaire. Il émet l'hypothèse que ces événements apparemment disjoints pourraient être des tests ou des préparatifs pour une offensive coordonnée de plus grande envergure. Il critique le manque de couverture médiatique et de questions adressées à l'administration Obama sur la signification stratégique de ces incidents. Pour étayer la gravité de la menace, il cite une étude de Lloyds of London estimant que la destruction de seulement 10 à 20 transformateurs critiques dans la région de Baltimore-Washington pourrait plonger 40 à 80 millions d'Américains dans le noir pendant jusqu'à deux ans, illustrant l'effet disproportionné d'une attaque ciblée sur des points névralgiques du réseau.

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timestamp: "00:12:45"

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title: "Défenses antimissiles et vulnérabilités géostratégiques"

quote: "La défense antimissile ne vous aidera pas face à la menace du Soleil. Il est important de gérer le réseau."

details:

L'ambassadeur Hank Cooper, ancien directeur de l'Initiative de défense stratégique, aborde la dimension défensive. Il confirme que la vulnérabilité face à une attaque de missile lancée depuis un navire au large des côtes, identifiée dès la fin des années 1990, persiste aujourd'hui. Il présente le système de défense antimissile Aegis, déployé sur des navires de la Marine, comme une solution partielle mais critique. Cependant, il pointe du doigt une lacune majeure : l'absence de radars d'alerte avancée dans le nord-est des États-Unis et, surtout, dans le golfe du Mexique, laissant le pays vulnérable à une attaque venant du sud. Cooper explique comment le déploiement de radars spécifiques (comme le radar TPY-2) dans des endroits stratégiques comme le Maine ou la Floride, couplé aux navires Aegis, pourrait fournir une défense cruciale pour la côte Est. Il souligne que cette architecture défensive est déjà financée et prévue pour l'Europe (Roumanie, Pologne), mais pas pour la sécurisation du territoire national américain contre les menaces venant de l'hémisphère sud. Il conclut en rappelant que si la défense antimissile est essentielle contre la menace humaine, elle est inefficace contre une tempête solaire, renforçant ainsi l'impératif de sécuriser le réseau électrique lui-même, qui est la clé de la résilience nationale face à toute forme d'IEM.

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timestamp: "00:22:03"

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title: "L'alliance Iran-Corée du Nord et l'accélération des programmes nucléaires et balistiques"

quote: "Le partenariat irano-coréen accélère les capacités en matière d'ogives nucléaires et de systèmes de lancement de missiles. Et c'est une évolution très dangereuse qui doit être surveillée."

details:

Clare Lopez, experte de l'Iran et ancienne agent de la CIA, détaille la collaboration étroite et dangereuse entre l'Iran et la Corée du Nord. Elle décrit cela comme une « coentreprise » qui s'étend au-delà des missiles pour inclure le développement conjoint d'ogives nucléaires et d'armes biologiques. S'appuyant sur les rapports de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA), elle retrace l'histoire du programme nucléaire clandestin iranien, soulignant la multiplication des sites d'enrichissement secrets et fortifiés, comme Fordow et Kabb, construits profondément dans des bunkers montagneux pour se protéger contre des frappes. Lopez affirme que loin de ralentir le programme, les sanctions internationales ont paradoxalement incité le régime iranien à accélérer ses efforts pour atteindre une capacité nucléaire militaire. Elle décrit les progrès techniques du programme de missiles balistiques iraniens, notamment le passage à propergol solide (permettant des lancements plus rapides et discrets) et l'augmentation de la portée et de la précision. Le rapport annuel du Pentagone cité indique que l'Iran pourrait avoir la capacité de frapper le territoire continental américain avec un missile balistique intercontinental (ICBM) dès 2015. Cette évolution, couplée aux déclarations idéologiques du régime visant à la destruction des États-Unis (« le Grand Satan »), rend la menace IEM venue d'Iran, via son alliance avec la Corée du Nord, extrêmement crédible et imminente.

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timestamp: "00:33:03"

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title: "La menace naturelle : les éjections de masse coronale et la vulnérabilité des centrales nucléaires"

quote: "Si un événement comme celui-ci se produisait aujourd'hui, il provoquerait probablement la chute de tout le réseau."

details:

Michael del Roso se concentre sur la menace naturelle, les éjections de masse coronale (EMC) du soleil, en particulier un événement de l'ampleur de la tempête solaire de 1859, dite « événement de Carrington ». Il décrit les effets dévastateurs qu'un tel événement aurait sur la société moderne hyper-dépendante de l'électricité : effondrement du réseau électrique à l'échelle continentale. Il souligne le timing critique, mentionnant qu'une EMC d'une magnitude similaire a manqué la Terre de seulement une semaine en juillet 2012. Del Roso met en lumière un danger spécifique et sous-estimé : la vulnérabilité des piscines de combustible usé des centrales nucléaires. Il explique que si une panne de courant prolongée privait ces piscines de leurs systèmes de refroidissement de secours, le combustible usé pourrait s'enflammer, entraînant des rejets radioactifs massifs similaires à la catastrophe de Fukushima, mais potentiellement sur des dizaines de sites simultanément aux États-Unis. Il critique l'inaction des autorités de régulation (NRC, FERC) et du Département de la Sécurité intérieure, malgré les avertissements répétés de multiples commissions gouvernementales. Il pointe également la fragilité de la chaîne d'approvisionnement pour les transformateurs de puissance de grande taille, dont le remplacement prendrait des années, rendant toute récupération du réseau extrêmement lente et coûteuse, avec des estimations de dommages se chiffrant en milliers de milliards de dollars et des pertes humaines massives.

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