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timestamp: "00:00:02"
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title: "Introduction au risque sanitaire des téléphones portables"
quote: "En ayant sur la fesse droite dans ma poche arrière mon téléphone, je m'expose donc comme homme d'abord à ce que je puisse être trouvé infertile."
details:
Le Dr Marc Arazi, médecin et lanceur d'alerte, présente son livre "Tous surexposés, tous trompés, tous mis en danger" qui dénonce les dangers des téléphones portables. Il souligne que la plupart des gens gardent leur téléphone dans des zones à risque anatomique (poches avant/arrière), exposant directement les organes reproducteurs aux ondes.
L'émission "Contact" introduit le sujet en rappelant l'omniprésence des smartphones dans nos vies et pose la question centrale : cette proximité constante est-elle néfaste pour la santé ? Le Dr Arazi affirme que tous les téléphones commercialisés aujourd'hui présentent un risque.
Le contexte réglementaire est immédiatement pointé comme problématique : les tests de conformité ne reflètent pas l'usage réel des appareils. Cette discordance entre tests et réalité constitue le cœur du scandale nommé "Phone Gate".
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timestamp: "00:03:33"
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title: "Les révélations choc sur les tests de conformité"
quote: "Aucun téléphone portable qui est mis sur le marché aujourd'hui n'est sûr."
details:
Le Dr Arazi révèle que 9 téléphones sur 10 testés par l'ANFR (Agence Nationale des Fréquences) en 2015-2016 dépassaient les limites réglementaires d'émission d'ondes (DAS). Ces résultats ont été cachés au public, déclenchant une bataille juridique de 2 ans pour obtenir les données.
Le scandale repose sur une tromperie fondamentale : jusqu'en 2017, les téléphones étaient testés à 15-25 mm du corps, alors qu'en réalité nous les utilisons au contact direct (0-5 mm). Cette différence de distance modifie radicalement l'exposition aux ondes.
Le DAS (Débit d'Absorption Spécifique) mesure l'énergie absorbée par le corps. Chaque millimètre de distance supplémentaire réduit considérablement les valeurs enregistrées, permettant aux fabricants de respecter artificiellement les normes.
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timestamp: "00:10:20"
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title: "La manipulation des tests par l'industrie"
quote: "On a construit une réglementation laxiste pour permettre une excellente connectivité au détriment de la santé."
details:
Le système réglementaire a été conçu délibérément pour favoriser la performance commerciale plutôt que la protection des utilisateurs. Les ingénieurs ont priorisé la connectivité au détriment des considérations sanitaires.
La NFR a découvert en 2012 que les niveaux de DAS "explosaient" lorsqu'on mesurait les téléphones à 0-5 mm du corps (comme dans l'usage réel). Ces tests alternatifs ont révélé des dépassements systématiques des normes.
Le Chicago Tribune a confirmé ces résultats en 2018 avec des tests indépendants : les téléphones les plus vendus (iPhone, Samsung) dépassaient jusqu'à 5-6 fois les limites autorisées lorsqu'on les testait à 2 mm. Cette enquête a déclenché des actions collectives aux États-Unis et au Canada.
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timestamp: "00:17:26"
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title: "Réactions des autorités et cas de l'iPhone 12"
quote: "La France est quasiment le seul pays à avoir fait bouger les choses, c'est un laboratoire."
details:
L'iPhone 12 a été suspendu en France en 2023 pour non-respect des normes DAS, devenant le 43ème modèle épinglé en 5 ans. Cette décision a marqué un tournant dans la reconnaissance publique du problème.
Thierry Breton, commissaire européen, a cité "Phone Gate" en 2023 et appelé au retrait des téléphones dangereux en Europe, montrant une évolution dans la prise de conscience institutionnelle.
Pourtant, en 2019, l'ANSES avait recommandé le retrait ou la mise à jour de 250 modèles problématiques, mais ces mesures ont été enterrées avec l'arrivée de la pandémie COVID-19, alors même que l'usage des smartphones explosait pendant les confinements.
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timestamp: "00:24:31"
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title: "Les éléments de langage trompeurs de l'industrie"
quote: "On a créé des éléments de langage pour maquiller le danger : 'circulez, il n'y a rien à voir'."
details:
L'industrie et les régulateurs ont propagé le mythe d'un "facteur de sécurité 50" censé protéger les utilisateurs, alors que ce facteur était totalement inventé selon les propres aveux de l'ANFR.
Des responsables comme Olivier Merckel (ANSES) ont minimisé les risques en parlant de "conditions de test draconiennes" et de "marges de sécurité", contredisant les rapports officiels de leur propre agence.
Ces stratégies rappellent d'autres scandales sanitaires (Médiator, Dieselgate) où le déni et la désinformation ont retardé la reconnaissance des dangers. La nomination d'anciens cadres d'Orange à la tête de médias publics a également contribué à étouffer l'affaire.