John Kiriakou: CIA's Secret Torture Programs, Mk-Ultra, 9-11, and Why Obama Threw Him in Jail

Résumé détaillé de l'entretien avec John Kiriakou sur les abus de la CIA et son emprisonnement

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title: "Introduction et contexte de l'affaire Kiriakou"

quote: *"Votre seul crime était une interview à ABC où vous avez dit : 'Oui, la CIA a un programme de torture. Je le sais parce que j'y travaille.'"*

details:

John Kiriakou, ancien officier de la CIA, révèle en 2007 lors d'une interview avec ABC News que l'agence pratique la torture, que c'est une politique gouvernementale approuvée par le président Bush, et que ce dernier a menti publiquement à ce sujet. Ces déclarations, bien que véridiques, mènent à son emprisonnement.

Kiriakou était l'un des deux seuls arabisants du Centre de lutte contre le terrorisme de la CIA après le 11 septembre 2001, ce qui souligne son expertise et son rôle clé dans les opérations post-9/11.

Malgré une carrière distinguée, incluant des missions périlleuses comme la capture d'un opérateur d'Al-Qaïda au Pakistan, Kiriakou est ciblé pour avoir exposé des vérités gênantes, tandis que les responsables des programmes de torture restent impunis.

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title: "Les mécanismes de la répression gouvernementale"

quote: *"Les tortionnaires ne sont pas allés en prison. Les gens qui ont conçu la torture, ceux qui l'ont financée, ceux qui l'ont mise en œuvre... personne n'est allé en prison sauf moi."*

details:

Kiriakou décrit l'asymétrie de la justice : les lanceurs d'alerte sont punis, tandis que les auteurs de crimes (torture, mensonges publics) bénéficient de l'immunité.

L'enquête du FBI contre lui dure un an sans qu'il en soit informé. Pourtant, en 2008, le FBI conclut qu'il n'a commis aucun crime. Cependant, sous Obama, l'affaire est rouverte à l'instigation de John Brennan, alors conseiller à la sécurité nationale.

L'utilisation abusive de l'Espionage Act de 1917 est mise en lumière : sous Obama, huit personnes sont inculpées pour avoir parlé à la presse, contre trois seulement sous tous les présidents précédents combinés.

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title: "La manipulation des présidents par la CIA"

quote: *"Les présidents vont et viennent, mais ces gens de la CIA restent 25, 30, 35 ans. S'ils n'aiment pas un président, ils attendent qu'il parte."*

details:

Kiriakou explique comment la CIA "profile" psychologiquement les présidents, surtout ceux sans expérience en renseignement (comme Obama), pour les influencer via des briefings quotidiens sensationnalistes.

Il révèle que sous Clinton, la CIA a purgé ses fichiers d'agents impliqués dans des violations des droits de l'homme, mais que cette politique a été abandonnée après le 11 septembre, marquant un virage vers des méthodes illégales.

L'anecdote de Jane Harman, membre du Congrès briefée sur le programme de torture puis niant en être informée, illustre la collusion entre élus et agences de renseignement.

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title: "L'opération secrète du FBI pour piéger Kiriakou"

quote: *"Il n'y a jamais eu de diplomate japonais. C'était un agent du FBI."*

details:

Entre 2009 et 2011, le FBI monte une opération sous couverture pour tenter de faire commettre à Kiriakou un acte d'espionnage. Un agent se fait passer pour un diplomate japonais et lui propose de l'argent contre des informations.

Kiriakou rapporte immédiatement ces approches au FBI, ignorant qu'il s'agit d'un piège. Ces éléments sont ensuite utilisés pour l'inculper, bien qu'il n'ait jamais mordu à l'hameçon.

Cette tactique rappelle des cas comme celui du pont de la Route 82, où le FBI fournit des explosifs inertes à des cibles pour ensuite les arrêter.

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title: "L'acharnement judiciaire et les tactiques procédurales"

quote: *"Ils m'ont accusé d'espionnage sans jamais spécifier pour qui j'aurais espionné."*

details:

En 2012, 22 agents du FBI font une descente chez Kiriakou. Il est inculpé de trois chefs d'espionnage, bien qu'aucune allégation de collaboration avec une puissance étrangère ne soit formulée.

La juge Leonie Brinkema, connue pour sa sévérité envers les lanceurs d'alerte, interdit l'utilisation de documents classifiés pour sa défense et bannit des mots comme "whistleblower" (lanceur d'alerte) du procès.

Kiriakou accepte un plaidoyer pour éviter un procès inéquitable et une peine potentielle de 45 ans. Il est finalement condamné à 30 mois, dont 23 effectués.