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timestamp: "00:00:01"
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title: "L'annonce surprise de la reprise des travaux"
quote: "Ce bâtiment de près de 600 mètres pouvait se vanter d'un record sans équivoque, celui d'être le plus haut bâtiment abandonné du monde."
details:
L'annonce de la reprise des travaux du Goldin Finance 117 a surpris la communauté internationale, mettant fin à une décennie d'abandon. Ce gratte-ciel de 597 mètres, conçu pour être le troisième plus haut de Chine, était devenu un symbole des excès immobiliers et des crises financières. Son histoire reflète les ambitions démesurées de la Chine des années 2000, où la course à la hauteur symbolisait la puissance économique. Les vidéos d'explorateurs urbains escaladant la structure inachevée avaient contribué à sa notoriété mondiale, transformant cet échec architectural en attraction macabre. La reprise des travaux sous l'égide d'une entreprise d'État marque un tournant dans la politique urbaine chinoise, soucieuse de redorer son image après plusieurs décennies de projets pharaoniques inachevés.
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timestamp: "00:01:41"
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title: "Un défi d'ingénierie dans une zone sismique"
quote: "Son ratio hauteur-largeur est d'environ 9,5 pour 1 et il est situé à Changjin, une zone connue pour son risque sismique."
details:
La conception du Goldin Finance 117 représente un exploit technique remarquable, notamment en raison de sa localisation dans une région à haut risque sismique. Les ingénieurs ont dû développer des méga-colonnes de 45 m² à la base, réduites à seulement 5,5 m² au sommet, défiant les normes de sécurité chinoises qui imposent un ratio maximal de 7:1. Ce défi technique prend une dimension particulière quand on considère la mémoire collective du tremblement de terre de Tangshan en 1976 (magnitude 7,8), qui fit 242 000 morts à seulement 160 km du site. L'approbation du projet a nécessité des simulations poussées et la démonstration d'une résistance supérieure aux normes antisismiques, illustrant la volonté chinoise de repousser les limites technologiques malgré les risques.
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timestamp: "00:03:19"
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title: "Le projet initial et l'impact de la crise de 2008"
quote: "Le plan initial de Goldin Finance était d'en faire la pièce maîtresse d'un complexe immobilier de luxe à usage mixte."
details:
Conçu comme le joyau du projet "Goldin Metropolitan" destiné à créer un quartier financier pour ultra-riches, le gratte-ciel devait symboliser l'essor économique de Changjin. Le projet, approuvé pour 1,2 milliard de dollars, a cependant subi de plein fouet la crise financière mondiale de 2008. Bien que la construction ait commencé cette année-là, les difficultés financières du promoteur Goldin Financial Holdings (dirigé par le milliardaire hongkongais Putong) ont entraîné des retards puis un premier arrêt en 2010. Cette période révèle la vulnérabilité des mégaprojets chinois aux turbulences économiques globales, ainsi que les limites du modèle de développement basé sur l'endettement et la spéculation immobilière.
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timestamp: "00:04:58"
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title: "L'effondrement boursier de 2015 et l'abandon"
quote: "Le 12 juin 2015, la Bourse chinoise a paniqué suite à l'éclatement d'une bulle spéculative."
details:
Alors que le bâtiment atteignait sa hauteur finale en 2015, l'effondrement du marché boursier chinois a provoqué l'arrêt définitif des financements. Des millions de petits investisseurs surendettés ont été pris de panique lorsque le gouvernement a tenté de réguler le marché, entraînant une perte de milliards de dollars en quelques heures. Ironiquement, cet échec a valu au Goldin Finance 117 une reconnaissance mondiale comme "plus haut gratte-ciel abandonné" selon le Guinness World Records. Ce paradoxe illustre le double visage de la croissance chinoise : des réalisations techniques impressionnantes mais souvent fragilisées par des bulles spéculatives et une régulation imprévisible.
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timestamp: "00:06:39"
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title: "Le tournant politique de 2020 et les nouvelles régulations"
quote: "En avril 2020, les autorités chinoises ont introduit de nouvelles régulations interdisant les constructions de plus de 500 mètres."
details:
La nouvelle politique urbaine chinoise, adoptée pendant la pandémie, marque un rejet des projets mégalomaniaques au profit d'un développement plus rationnel. Cette décision semblait sonner le glas définitif pour le Goldin Finance 117, dont le coût total aurait pu dépasser 7 milliards de dollars. Les critiques internationales qualifiant le bâtiment de "gratte-ciel fantôme" reflétaient l'embarras des autorités face à ce symbole d'échec. Pourtant, cette période a aussi préparé le terrain pour une reprise sous contrôle étatique, dans le cadre des efforts pour stabiliser le marché immobilier chinois en crise.
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timestamp: "00:08:24"
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title: "La renaissance sous contrôle étatique"
quote: "Le nouveau permis mentionne un contrat de 78 millions de dollars et fait référence à l'entreprise d'État BGI Engineering."
details:
L'annonce de 2025 révèle une reprise du projet sous l'égide d'un acteur étatique, marquant un changement fondamental dans la gouvernance du projet. Ce revirement s'inscrit dans une tendance plus large où l'État reprend en main les projets immobiliers en difficulté. Bien que les détails sur l'usage final restent flous (mention de "couloirs commerciaux"), la date d'achèvement est fixée à 2027. Cette renaissance pose cependant des questions cruciales : quel sera le modèle économique viable pour un tel bâtiment dans un contexte de ralentissement du marché immobilier et de taux d'occupation des bureaux en baisse ?
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