RADIO FREQUENCIES AND MICROWAVES..pdf

Pages 1-179 (partie 1)

Effets biologiques des champs électromagnétiques, électriques et magnétiques

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**chapter:** "1"

**title:** "Caractéristiques des champs électromagnétiques dans la biosphère"

**quote:** "A common characteristic of EMF in all ranges -- from geomagnetic and geoelectric fields of the Earth to solar radio emission -- is the periodicity of their intensity changes: daily, monthly and seasonal."

**details:**

Les champs électromagnétiques (CEM) naturels et artificiels dans la biosphère présentent des variations d'intensité périodiques (quotidiennes, mensuelles, saisonnières) et des changements spontanés liés à l'activité solaire. L'intensité minimale moyenne des CEM dans l'environnement des organismes est d'environ 10⁻⁵ V/m. Les variations géographiques sont significatives : le champ électrique est maximal aux latitudes moyennes et diminue vers les pôles, tandis que la composante horizontale du champ magnétique diminue mais la composante verticale augmente des latitudes équatoriales vers les polaires. Les orages magnétiques et les aurores polaires représentent des manifestations extrêmes de ces variations.

Les CEM artificiels, générés par les stations de radio et de télévision, créent un "fond radio" dont l'intensité moyenne est 10 à 100 fois supérieure au niveau naturel des atmosphériques correspondants. Près des émetteurs, l'intensité peut atteindre des dizaines de V/m. Les normes soviétiques ont établi des intensités maximales admissibles pour différentes gammes de fréquences : 20 V/m et 5 A/m pour les ondes moyennes, courtes et ultracourtes, et 10 μW/cm² pour les micro-ondes. Ces standards visent à protéger les travailleurs exposés professionnellement à ces champs.

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**chapter:** "2"

**title:** "Mécanismes d'action informationnelle des CEM sur les organismes"

**quote:** "The extreme sensitivity of biological objects to EMF cannot be explained by the energy interaction between very low quanta and molecules of biological substances, but is due to the existence of biosystems which are able to receive information carried by very low-intensity EMF."

**details:**

La sensibilité biologique aux CEM de faible intensité s'explique par la capacité des biosystèmes à accumuler l'information spatiale et temporelle, permettant la réception de signaux dont l'énergie est inférieure au bruit thermique (kT). Cette réception s'effectue grâce à des systèmes de régulation hiérarchiques : les systèmes centraux "lents" sont adaptés aux CEM naturels périodiques (étroite bande passante), tandis que les systèmes périphériques "rapides" réagissent à tout CEM externe (large bande passante). Les CEM externes peuvent interférer avec les relations électromagnétiques informationnelles au sein de l'organisme, perturbant ainsi la régulation biologique.

Les processus biologiques se déroulent selon un régime fluctuant, avec une synchronisation des fluctuations par des influences internes et externes. Les fluctuations de conformation des éléments biologiques sont quasi-iséoénergétiques et toujours liées à des phénomènes électromagnétiques (orientation des moments dipolaires, distribution des charges de surface). Des données expérimentales récentes ont mis en évidence l'existence de moments dipolaires constants extrêmement importants dans les molécules protéiques, les virus et les cellules, ainsi que la capacité des cellules à s'aimanter et la formation de CEM basse fréquence autour d'objets biologiques.

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**chapter:** "3"

**title:** "Risques pour la fonction régulatrice en vol spatial"

**quote:** "There is a basis for assuming that the absence of biosphere EMF in space should somehow affect the biological rhythms of organisms, and affect their ability to orient themselves in space and time."

**details:**

L'absence des CEM terrestres dans l'espace pourrait perturber les rythmes biologiques et la capacité d'orientation des organismes. Des études préliminaires montrent que la compensation significative des CEM naturels entraîne des troubles des rythmes d'échange et de reproduction chez les plantes et les animaux, ainsi que des perturbations des fonctions mentales chez l'homme. La question cruciale est de déterminer la durée pendant laquelle l'organisme humain peut fonctionner normalement en l'absence de ces champs et si une adaptation par conditionnement ou des facteurs prophylactiques est possible.

La simulation des CEM biosphériques dans les vaisseaux spatiaux pourrait s'avérer nécessaire au fonctionnement normal des organismes, particulièrement pour les plantes comme la chlorelle. Par ailleurs, l'exposition prolongée aux CEM artificiels générés par les instruments du vaisseau nécessite des mesures de protection (blindage, combinaisons spéciales), mais les critères d'évaluation doivent être plus stricts en conditions spatiales en raison de la combinaison avec d'autres facteurs de stress. Les CEM d'origine spatiale, s'ils ne diffèrent pas significativement du "fond radio" terrestre, ne devraient pas avoir d'effet majeur.

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**chapter:** "4"

**title:** "Données clinico-physiologiques et hygiène du travail"

**quote:** "This extremely important fact of a cumulative biological effect is expressed in the constantly increasing damage to the nervous system, especially in its vegetative sections, as well as in cardio-vascular, neurohumoral changes."

**details:**

L'exposition chronique aux CEM de radiofréquences produit un effet biologique cumulatif se manifestant principalement par des lésions du système nerveux (notamment végétatif), des troubles cardio-vasculaires et neurohumoraux. Les études cliniques révèlent une baisse de la pression artérielle, un ralentissement du rythme cardiaque et une conduction intraventriculaire ralentie, particulièrement prononcés sous l'effet des hyperfréquences (SHF). Avec une exposition prolongée, on observe une dystonie vasculaire végétative persistante pouvant évoluer vers une insuffisance diencéphalique avec crises vasculaires paroxystiques.

Le "mal des ondes radio" est reconnu comme une entité nosologique indépendante, évoluant en trois stades : syndrome végétatif (vagotonie) et asthénique initial ; syndrome asthéno-végétatif avec symptômes neurotiques ; syndrome angiodistonique et diencéphalique avec paroxysmes. Les examens électroencéphalographiques montrent une activité paroxystique bilatéralement synchronisée (ondes thêta et delta) indiquant l'implication des structures sous-corticales, particulièrement diencéphaliques. Des perturbations immunobiologiques (diminution de la formation d'anticorps, fonctions phagocytaires altérées) et des effets sur le système reproducteur ont également été documentés.

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**chapter:** "5"

**title:** "Études expérimentales sur les effets biologiques"

**quote:** "As the radiation intensities of waves of various ranges are expressed by different units [...] the data from these studies are given in units of energy density (erg/cm³)."

**details:**

Les études expérimentales sur animaux ont établi des seuils d'effets thermiques et non thermiques pour différentes gammes d'ondes radio. La densité d'énergie causant la mort de 50% des animaux varie selon la longueur d'onde : 2830×10⁻⁶ erg/cm³ pour les ondes moyennes (pas de mortalité), 1100×10⁻⁶ erg/cm³ pour les ondes courtes et ultracourtes (100-120 minutes), et 33×10⁻⁶ erg/cm³ pour les micro-ondes (15-180 minutes). Les ondes centimétriques (10 cm) produisent les effets létaux les plus rapides. Les intensités ne provoquant pas d'augmentation de température corporelle diminuent généralement avec la réduction de la longueur d'onde.

L'exposition chronique à des intensités non thermogènes provoque un retard de croissance pondérale particulièrement marqué pour les ondes centimétriques, ainsi qu'une diminution soutenue de la pression artérielle après une phase transitoire d'élévation pour certaines gammes. L'activité réflexe conditionnée montre des modifications phaseuses : augmentation initiale de l'excitabilité du SNC suivie d'une dépression, avec alternance de périodes de normalisation. Les CEM constituent des stimuli conditionnels moins efficaces que les stimuli adéquats traditionnels.

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**chapter:** "6"

**title:** "Effets physiologiques et morphologiques des micro-ondes"

**quote:** "The development of changes in the CNS of warm-blooded animals and man under the effect of extremely low-intensity microwaves (including such slight test values as 20 μW/cm²) is not doubted by any of the electro-physiologists studying this question."

**details:**

Les études électrophysiologiques distinguent les effets thermiques (parabiose classique, synchronisation EEG) et non thermiques des micro-ondes. Aux faibles intensités (dès 20 μW/cm²), on observe une hyperpolarisation des membranes, une augmentation du seuil d'excitation des fibres nerveuses, un allongement des périodes latente et réfractaire, et une dépression de l'activité pulsatile spontanée des neurones. Les modifications EEG incluent synchronisation, hypersynchronisation, désynchronisation et apparition d'activité paroxystique de type "strychnique", particulièrement après section mésencéphalique.

Les modifications morphologiques révèlent des lésions spécifiques selon la gamme d'ondes : les ondes millimétriques affectent principalement les récepteurs cutanés (mécanisme neuro-réflexe) ; les ondes décimétriques lèsent préférentiellement les intérocepteurs des organes internes (effet direct) ; les ondes centimétriques combinent les deux types de lésions. On observe une diminution des ribonucléoprotéides dans les cellules, des modifications dystrophiques des neurones hypothalamiques, une altération de la spermatogenèse et des réactions prolifératives du système réticulo-endothélial. L'hypothalamus apparaît comme une structure clé dans la pathogenèse des effets des rayonnements.

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**chapter:** "7"

**title:** "Effets des champs électriques sur les organismes"

**quote:** "It must be admitted that in the last seven years the situation in this field has not changed much, and the existing progress is more quantitative (the number of works describing the biological effect of EF has increased) than qualitative."

**details:**

L'effet biologique des champs électriques (CE) statiques et basse fréquence (50 Hz) est documenté depuis longtemps mais reste mal expliqué. En physiothérapie (franklinisation), l'action des CE est souvent attribuée aux ions d'air bien que des expériences sur préparations neuro-musculaires de grenouille aient clairement démontré l'effet spécifique du champ. La fréquence optimale pour la contraction musculaire est de 50 Hz, avec une diminution de l'effet à 5 Hz et 250 Hz. Un champ de 120 V/m sans action motrice directe modifie néanmoins la conduction nerveuse et la chronaxie.