« Les résistants au système totalitaire sont beaucoup plus nombreux qu'il n'y paraît ! »

500 semaines de quête de sens avec l'Antipresse : une aventure médiatique et humaine

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title: "Introduction et contexte de l'émission"

quote: "Chers amis de la matinale Toxin, merci à ceux qui viennent de nous rejoindre ce matin et vu qu'on commence à arriver à la fin de la saison, ça sera la semaine prochaine pour moi, la dernière de Mat Toxin."

details:

L'émission s'ouvre sur une introduction chaleureuse de l'animateur Nicolas, qui annonce la fin prochaine de la saison de Mat Toxin. Il accueille Slobodan Despot, fondateur de l'Antipresse, pour discuter d'un anniversaire symbolique : les 500 semaines de publication de ce média alternatif. Le ton est à la fois nostalgique et engagé, avec des références à la canicule actuelle qui sert de métaphore pour décrire un climat sociétal étouffant.

Nicolas souligne l'importance de cet anniversaire comme un cap symbolique avant les 10 ans de l'Antipresse en décembre 2025. Il insiste sur la régularité impressionnante du média, qui n'a jamais manqué une semaine de publication depuis son lancement en décembre 2015, accumulant ainsi 500 numéros et 4700 articles.

L'échange révèle d'emblée la nature particulière de l'Antipresse, difficile à catégoriser : bien plus qu'un simple média, c'est un projet éditorial complet intégrant écrit, audio et réflexion philosophique. Cette complexité sera un fil rouge de l'entretien.

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title: "L'identité singulière de l'Antipresse"

quote: "Nous ne sommes pas un média. Nous sommes pas un médias."

details:

Slobodan Despot explique comment l'Antipresse a évolué depuis ses débuts comme simple lettre d'information par email pour devenir un projet multimédia complet intégrant une revue PDF hebdomadaire et des podcasts où tous les articles sont lus (un travail d'enregistrement de 3 heures par numéro). Cette évolution reflète à la fois l'adaptation aux changements technologiques et la volonté de créer une expérience médiatique différente.

Le manifeste réécrit de l'Antipresse insiste sur cette différence fondamentale : ce n'est pas un média traditionnel mais une "chronique des temps" qui documente une époque à travers un prisme alternatif. Slobodan rejette notamment le terme de "réinformation", qu'il considère comme un piège conceptuel, préférant parler de réflexion sur l'information.

L'équipe est présentée : Éric Werner (philosophe politique), Bovi (chroniqueur géopolitique) et Arian Byran (psychologue spécialiste du totalitarisme), formant un collectif interdisciplinaire. La rubrique des "désinvités" (personnes censurées dans les médias traditionnels) compte déjà plus de 320 contributions internationales.

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title: "L'Antipresse comme archive historique alternative"

quote: "On peut très honnêtement reconstituer une autre histoire de ce temps à partir simplement des archives de l'antipresse depuis numéro 1."

details:

Slobodan présente l'Antipresse comme une archive unique permettant de reconstituer une contre-histoire de la décennie écoulée. Il donne des exemples concrets comme l'affaire Crypto (un scandale d'espionnage suisse) ou la corruption de la famille Biden, traités en profondeur avant les médias mainstream.

Les chiffres impressionnants sont évoqués : 500 éditions, 4700 articles, 4 millions de mots, des abonnés dans 85 pays. Cette dispersion géographique montre comment le projet dépasse les frontières linguistiques et culturelles, touchant une diaspora francophone mondiale.

Le numéro 500 marque une innovation : pour la première fois, les lecteurs contribuent massivement en racontant leurs histoires personnelles. Ces témoignages souvent poignants révèlent comment l'Antipresse a servi de bouée de sauvetage intellectuelle et émotionnelle pour beaucoup durant des périodes difficiles.

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timestamp: "00:07:24"

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title: "Rituels et philosophie éditoriale"

quote: "C'est le rituel du premier café du dimanche matin pour celui ou celle qui se réveille avant les autres."

details:

Slobodan décrit le rituel de publication dominical (entre 5h30 et 7h) qui est devenu une habitude sacrée pour de nombreux lecteurs, créant une communauté autour de ce moment privilégié. Cette dimension rituelle est essentielle pour comprendre l'ancrage de l'Antipresse dans le quotidien de son public.

La philosophie éditoriale est contrastée avec celle des médias traditionnels : plutôt que de se concentrer uniquement sur l'actualité brûlante ou la "réinformation", l'Antipresse cultive une approche encyclopédique et diversifiée, incluant des sujets négligés ailleurs et des rubriques variées pour nourrir autant l'intellect que l'âme.

Slobodan critique sévèrement l'appauvrissement des nouveaux médias alternatifs qui se calquent trop sur les médias dominants. Il plaide pour une approche plus large, plus humaine, qui ne se limite pas à répondre point par point à l'agenda médiatique dominant.

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timestamp: "00:10:14"

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title: "La bataille linguistique et conceptuelle"

quote: "Des termes entrent dans l'usage poussés par une stratégie ou une idéologie."

details:

Une analyse approfondie est faite sur la manipulation linguistique, comme le remplacement du terme "civique" par "citoyen" en France. Slobodan montre comment ces glissements sémantiques reflètent et façonnent des changements idéologiques plus profonds.

Le rejet du terme "réinformation" est développé : Slobodan y voit un piège qui enferme les médias alternatifs dans une position réactive plutôt que créative. Il compare cela à de la "mauvaise cuisine" qu'on se contenterait de réchauffer.

Cette réflexion métamédiatique est centrale à l'identité de l'Antipresse : plutôt que de simplement contester les récits dominants, il s'agit de construire un cadre conceptuel alternatif, avec ses propres termes et ses propres priorités éditoriales.